Dans notre série autour du Grand Prix d’Amérique, nous allons voir ce qui lie les prétendants à la plus prestigieuse course du calendrier via leur pedigree. Qui sont les aïeux des champions d’aujourd’hui ayant eux-même marqué l’histoire du Grand Prix d’Amérique. Nouvel opus avec Carat Williams.
La première connexion avec le Grand Prix d’Amérique de Carat Williams se situe au niveau de son père, Prodigious. Issu d’une famille où figure notamment le nom de Fakir du Vivier (dont on avait évoqué l’histoire dans le focus consacré à Bird Parker), Prodigious fut un compétiteur de classe qui gagna son Groupe I à l’âge de 4 ans : le Critérium Continental. Convaincu de son talent, Jean-Pierre Dubois tenta sa chance dans le Prix d’Amérique alors que son cheval n’avait que 5 ans. Malchanceux à deux reprises durant le parcours, il concluait dans une très plaisante action au 5ème rang. Il fut considéré par beaucoup d’observateurs comme la « note » de la course. Il fut plus tard disqualifié pour contrôle positif. Devenu étalon, Prodigious va devenir un incontournable. Depuis son arrivée au haras, en 2008, le fils de Goetmals Wood a produit plusieurs trotteurs classiques parmi lesquels Vision Intense, Valse Darling, Darling de Reux, Earl Simon mais aussi donc Carat Williams, vainqueur en 2017 du Critérium des 5 Ans.
Côté maternel, la présence de Gélinotte, double lauréate de Prix d’Amérique en 1956 et 1957 dont Roger Baudron salue les succès comme parmi les plus grands de l’histoire des courses au Trot (voir l’article) attire forcément l’attention (en 5ème mère). Mais, plus proche de Carat Williams, il y a aussi ceux de Chambon P (2ème père de mère) et son père Kerjacques, considérés comme deux des étalons les plus marquants de l’histoire du Trot. Le premier est ce qu’on appelle un continuateur de l’oeuvre génétique de son père Kerjacques, étalon numéro 1 en France pendant près d’une décennie et présent dans les pedigrees de très nombreux cracks. Et notamment de vainqueurs de Prix d’Amérique comme ses propres fils et filles Éléazar, Toscan ou encore la superbe Une de Mai. Ses produits devenus eux-mêmes reproducteurs ont au fil des années à leur tour donné nombre de lauréats de la plus grande course du monde : Ténor de Baune, Coktail Jet, Général du Pommeau, Kesaco Phedo, Jag de Bellouet, Offshore Dream, Ready Cash, Up And Quick et Bold Eagle.
À Carat Williams d’écrire à présent dimanche sa propre d’histoire dans le Grand Prix d’Amérique.