Les années 2000, pour un grand nombre de passionnés, sont surtout les années Varenne. Mais d’autres champions s’y sont illustrés.
Le champion transalpin, véritable phénomène pour beaucoup d’observateurs, a indiscutablement marqué la décennie de son grand talent. Mais il faut noter également l’avènement de Jag de Bellouet, privé d’une deuxième couronne sur tapis vert, et celui d’Offshore Dream, double vainqueur comme Varenne, et premier trotteur à faire afficher 1’12’’0 sur les 2.700m du Prix d’Amérique.
2000 : Pour le premier Prix d’Amérique du nouveau siècle, c’est un petit cheval au jeu de jambes hors du commun qui crève l’écran et brûle la piste : Général du Pommeau, déferré des quatre pieds, contre l’attaque pourtant très sèche du crack italien Varenne, et s’envole dans le dernier tournant vers une retentissante et très facile victoire. Il pulvérise le record du parcours devenant le premier trotteur à descendre sous les 1’13’’ (1’12’’6).
2001 : la revanche programmée des protagonistes de l’an dernier a bien lieu : le « Général » contre « Il Capitano », surnom italien de Varenne. Cette fois, ce dernier attaque de loin, et Général du Pommeau ne parvient pas à remonter le champion transalpin, perdant même la deuxième place tout à la fin au profit de Fan Idole. Élevé par Jean-Pierre Dubois, entraîné par un finlandais Jori Turja et drivée par l’italien Paolo Minucci, Varenne offre un nouveau Prix d’Amérique à l’Italie longtemps après Nike Hanover (1964). L’année suivante, le crack italien double la mise en attaquant encore de loin tandis que Général du Pommeau est englué dans le peloton. Malgré une fin de course étourdissante, le champion de Jules Lepennetier doit se contenter de la deuxième place nettement devant Insert Gédé.
2003 : tout le monde s’attend à un affrontement entre le pensionnaire d’Yves Dreux Insert Gédé et le bolide suédois de Stefan Melander Scarlet Knight arbitré par Général du Pommeau désormais âgé de 9 ans. Sous une pluie battante, c’est finalement le sorcier belge Jos Verbeeck qui surprend ses rivaux en parvenant à faire sprinter Abano As après s’être dégagé de la corde, offrant ainsi à l’Allemagne son unique Prix d’Amérique. Battu d’un souffle, Insert Gédé se console avec la deuxième place devant Gigant Neo que drivait Jean-Michel Bazire.
2004 : Jean-Michel Bazire, au sulky de son pensionnaire Késaco Phédo, prend une éclatante revanche sur Abano As, deuxième, se mettant hors de portée du redoutable rush final du trotteur allemand. Troisième en trottant longtemps à l’extérieur, Jag de Bellouet fait impression.
2005 : vainqueur une semaine plus tôt du Prix de Cornulier au trot monté, Jag de Bellouet attaque au bas de la montée et s’impose en force sous la férule de son jeune driver Christophe Gallier. Il devance nettement Gigant Neo et le concurrent de Jacques-Henri Treich, Ilster d’Espiens. Cette arrivée des deux premiers, dans cet ordre, est exactement la même l’année suivante, mais Jag de Bellouet se voit disqualifié de cette victoire quelques semaines plus tard, un produit interdit ayant été retrouvé dans son organisme à cause d’une contamination accidentelle d’un lot de vitamine C.
2007 : âgé de 5 ans, et récent lauréat du Critérium Continental lui permettant d’être au départ, Offshore Dream dépose ses adversaires dans le dernier tournant et s’en va vers un facile succès. Seul Kool du Caux parvient à garder le contact, la coalition de Jean-Michel Bazire, Kazire de Guez, Kesaco Phédo et Jardy terminant ensuite dans cet ordre. L’année suivante, le pensionnaire de Pierre Levesque, ramené par son compagnon de box Meaulnes du Corta, prend l’avantage dans la ligne d’arrivée et résiste au bon retour du scandinave Opal Viking offrant un nouveau doublé à la famille Levesque dans le Prix d’Amérique.
2009 : Drivé par un jeune driver en pleine ascension, Franck Nivard, Meaulnes du Corta, installé en tête dès la descente, accélère dans le dernier tournant et sème ses adversaires, finissant loin devant les autres. Première victoire pour Franck Nivard, mais surtout, un troisième Prix d’Amérique consécutif pour son entraîneur, Pierre Levesque qui drivait Offshore Dream (6ème) ce jour-là.
(Source : Turfcom)