Flashback : les années 80

Flashback : les années 80

Actualités

23 janvier 2017

Dans les années 80, le Prix d’Amérique a connu la suprématie d’un cheval hors du commun, un champion d’exception au charisme étonnant et à l’incroyable longévité. Ourasi deviendra le record-horse de l’épreuve et l’icône éternelle de l’Histoire du trot.

Cette décennie 80 marque la mainmise des trotteurs français dans le Prix d’Amérique puisque c’est la seule durant laquelle aucun trotteur né hors de France n’est parvenu à dominer les tricolores sur la piste de Vincennes, ce qui n’arrivera plus dans les décennies suivantes. Idéal du Gazeau et Ourasi sont les deux héros de l’époque.
Idéal du Gazeau :
Vainqueur en 1981 devant Jorky et l’américaine Classical Way, puis troisième en 1982, Idéal du Gazeau, le « Petit Bonhomme » ainsi que le surnommait son entraîneur/driver Eugène Lefèvre pour sa taille modeste, remporte une deuxième couronne dans le Prix d’Amérique 1983. Il ponctue ainsi un palmarès exceptionnel, constitué sur la plupart des grands hippodromes du monde entier. Il a réussi à dominer les américains, les italiens et les scandinaves sur leurs propres terres, ce qui lui a valu une popularité extraordinaire due en grande partie à son courage et sa vitesse sur la piste et à la modestie de son entraîneur/driver.
Ourasi :
Et puis en 1986 vint Ourasi… L’alezan devenu Légende, dont la statue de bronze toise désormais ses successeurs en bordure de la piste de Vincennes Hippodrome de Paris. Celui qui a fait oublier ses prédécesseurs, et fait plier ses adversaires presque à chaque fois. Il remporte son premier Prix d’Amérique en 1986, endiguant facilement la pointe de vitesse du très véloce Mon Tourbillon, puis conserve son titre les deux années suivantes, accédant ainsi au rang de star. « Seulement » troisième en 1989 de Queila Gédé pilotée par son entraîneur métronome Roger Baudron, Ourasi reprend son sceptre l’année suivante pour son ultime participation, sous la férule de Michel-Marcel Gougeon qui avait dû remplacer son frère, Jean-René, victime d’un accident cardiaque. On ne reverra hélas plus ce dernier en piste, lui qui demeure encore le recordman des victoires dans le Prix d’Amérique : 8, au sulky des mythiques Roquépine, deux victoires, et Bellino II et Ourasi avec lesquels il s’est imposé trois fois chacun.
A cette époque, le coeur du public battait pour Ourasi, surnommé le Roi Fainéant à cause de sa tendance à ne jamais s’employer ailleurs qu’en course. A tel point qu’avant l’épreuve 1989, sous les yeux du Président de la République François Mitterrand, le public – et la France entière – retient son souffle : Ourasi n’a pas uriné. Pour cette raison, peut-être, le phénomène connaîtra sa seule défaite dans l’épreuve reine, une troisième place – derrière Queila Gédé et Potin d’Amour –  qui a fait, en ces temps-là, couler beaucoup d’encre et de salive.
(Source : Turfcom)