Il fut le lad de Bold Eagle, double vainqueur du Prix d’Amérique Legend Race en 2016 et 2017. Hugues Monthulé travaille depuis huit ans chez Sébastien Guarato. Il est passé par l’école AFASEC de Gragines et a effectué son apprentissage chez Jean-Michel Bazire. Fils de Pascal Monthulé, entraîneur, le jeune homme de 28 ans totalise 97 victoires en tant que driver. Il répond à quelques questions sur sa carrière, en toute décontraction.
La première victoire de ta carrière ?
C’était Una Bella Dolce à Caen en 2012 pour l’entraînement de Louis Baudron. Pour l’anecdote, j’avais cassé le panurge, un enrênement pas facile à remettre dans les aires de départ. Obligé de redescendre du sulky, cela te met un coup de pression supplémentaire d’autant que je n’avais pas beaucoup drivé en courses. Finalement, elle était un peu déclassée et nous sommes venus gagner facilement. Un super souvenir.
Quelle a été ta première sensation en découvrant l’Hippodrome Paris-Vincennes ?
C’était incroyable. J’accompagnais régulièrement mon père en Province mais cet hippodrome est l’un des plus beaux du monde. Quand tu y arrives pour la première fois en étant gamin, tu en prends plein les yeux. Tu es comme un enfant fan de football qui se retrouve pour la première fois au Stade de France.
Ta première victoire à Paris-Vincennes ?
Un cheval que j’adore, Dandy du Bourg. Je partais en seconde ligne derrière l’autostart. Je m’étais mis à la corde dans une course rythmée. J’étais très loin à l’entrée de la ligne droite et d’un coup tout s’est ouvert pour moi. Un énorme coup de chance.
Un cheval que j’adore, Dandy du Bourg. Je partais en seconde ligne derrière l’autostart. Je m’étais mis à la corde dans une course rythmée. J’étais très loin à l’entrée de la ligne droite et d’un coup tout s’est ouvert pour moi. Un énorme coup de chance.
Ton plus beau souvenir du meeting d’hiver ?
Très facile, Bold Eagle ! C’était grandiose à chaque fois qu’il courait. Il y a également un excellent souvenir, c’est mon meeting d’hiver chez Louis Baudron à Grosbois. Je m’occupais de Singalo et Village Mystic avec Jonathan Carré. Cela s’était très bien passé.
L’hippodrome sur lequel tu te sens chez toi ?
Vincennes ! J’ai de la chance d’être chez Sébastien Guarato, où il y a beaucoup de chevaux. Parfois, il me fait même driver et je l’en remercie. C’est beau, c’est pratique mais surtout, c’est le prestige. J’adore venir ici.
S’il fallait détacher une course de Bold Eagle ?
Son premier Prix d’Amérique ! C’était fort en émotions. J’ai commencé à m’en occuper lorsqu’il est tombé malade. Je pensais m’occuper d’un bon cheval à mon arrivée chez Sébastien Guarato mais de là à ce que ce soit un vainqueur de Prix d’Amérique… Ensuite son plus beau meeting reste celui de son exploit dans la Triple Couronne.
La plus belle casaque esthétiquement ?
Je dirais les casaques étrangères et notamment celle d’Antonio Somma qui était celle de Face Time Bourbon. Elle a du chic. J’adore aussi ce qui est rose comme celle de mon père (rires). Cela ressort du peloton, on la voit mieux dans une course. C’est assez pratique.
Ton meilleur pote dans les courses ?
Etienne Dubois ! J’ai travaillé chez Louis Baudron, on était voisins. On a continué à se revoir régulièrement et on ne s’est jamais lâchés. Lui désormais est entraîneur et moi je travaille pour Sébastien Guarato. On est toujours contents quand l’un ou l’autre gagne.
Etienne Dubois ! J’ai travaillé chez Louis Baudron, on était voisins. On a continué à se revoir régulièrement et on ne s’est jamais lâchés. Lui désormais est entraîneur et moi je travaille pour Sébastien Guarato. On est toujours contents quand l’un ou l’autre gagne.
Comment tu es, lorsque tu es à la lutte pour le succès ?
Bold Eagle me rendait fou (rires). Je braillais et tapais du pied tellement fort. J’étais très énergique avec lui dans les tribunes. Cela me prenait vraiment à cœur.
Devenir entraîneur, ce serait un souhait ?
C’est dans un coin de ma tête. J’ai une magnifique place chez Sébastien et le métier est très difficile. J’ai aussi mes parents qui sont présents. On verra avec le temps mais pourquoi pas.
Nous approchons de la période de Noël. Quel serait le plus beau cadeau pour toi ?
Retrouver mon Horace du Goutier. Il revient bientôt à l’écurie. Il a eu une petite chauffe à un tendon. J’aimerais qu’il revienne et que sa santé tienne. Il aura des courses moins relevées. Fin d’hiver, ce serait un beau cadeau qu’il soit prêt et en pleine forme. L’autre plus beau cadeau que l’on peut me faire, ce serait une victoire du cheval de mes parents Isyboy de Cinglais, avec moi en tant que driver. Ce serait une belle victoire familiale.
Ton objectif cet hiver ?
J’avais un objectif cette saison, c’était de dépasser la barre des 100 victoires et j’en suis à 96. Ce serait beau de gagner la 100ème à Vincennes.
J’avais un objectif cette saison, c’était de dépasser la barre des 100 victoires et j’en suis à 96. Ce serait beau de gagner la 100ème à Vincennes.