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La P’tite Interview : Daniel Reden

Portrait

8 février 2023

Professionnel sympathique et haut en couleurs, Daniel Reden est l’invité de la « P’tite interview ». Il aura deux partants ce dimanche 12 février dans le Prix de France Speed Race, deuxième Finale de la compétition Prix d’Amérique Races.

Sympathique et facétieux, Daniel Redén possède une personnalité atypique dans l’univers des courses. A la tête de l’importante et percutante écurie Stall Zet, l’entraîneur de 43 ans n’hésitait pas il y a quelques mois à se mettre en scène sur les réseaux sociaux. Un peu plus discret désormais, il se concentre pleinement sur la gestion de son talentueux effectif. Il a bien voulu se livrer au jeu des questions-réponses.

 

D’où vient ta passion pour les courses hippiques ?
Cela a commencé quand j’avais environ 12 ou 13 ans. Mon père pariait beaucoup sur les chevaux. Il me demandait parfois de choisir aussi un concurrent. Ensuite, les numéros sont devenus des noms, et je me suis intéressé de plus en plus à ce sport.

 

Pourquoi es-tu devenu entraîneur de chevaux ?
Je ne savais pas vraiment quoi faire après l’école. Je me suis dit : « pourquoi ne pas aller dans une écurie et voir comment ça se passe ? » car j’adorais les animaux, même si j’en avais un peu peur. J’ai intégré une école de jockey de galop mais je préférais les trotteurs. Une jeune fille l’a remarqué et m’a dit que l’entraîneur Stefan Melander recherchait du personnel. C’est comme ça que j’ai débuté mon apprentissage chez lui. Et j’ai arrêté de jouer ! Seuls les chevaux me passionnent !

 

Te souviens-tu de ta première victoire en tant qu’entraîneur ?
Oui, je devais avoir 20 ans. C’était avec une des juments que j’entraînais, à Solvalla. Je l’ai drivée ce jour-là. Je suis allé en tête et j’ai gagné ! J’adore être leader quand je drive en course.

 

Te souviens-tu de la première fois où tu es venu à Paris-Vincennes ?
Oui, je m’en souviens, j’étais très jeune, je travaillais avec Stefan Melander et nous étions installés à Grosbois. J’ai d’ailleurs rencontré Anders Lindqvist là-bas et il m’avait demandé de driver pour lui à l’entraînement. J’avais drivé Rocky Kim. C’était une super expérience.

 

Ta première victoire en France ?
Call Me Keeper m’a apporté mon premier succès en France, à Vincennes, en janvier 2015. C’était un trotteur incroyable, très calme. Je savais qu’il était parfait pour Vincennes. J’ai vécu une histoire fabuleuse avec lui, il m’a offert une nouvelle vie. J’ai rencontré tellement de gens extraordinaires en France grâce à lui. Il était la première grande star que j’ai achetée aux enchères, élevée et entraînée.

 

Que représente Paris-Vincennes pour toi ?
C’est l’hippodrome le plus important d’Europe. C’est « La Mecque » pour les chevaux. J’adore Solvalla évidemment mais j’aime également beaucoup Vincennes, ça me change. Tout y est parfait.

 

Si tu devais en choisir un, quel est le cheval qui t’a marqué le plus lors d’un meeting d’hiver ?
Je dirais Bold Eagle, sans hésiter. J’adore ce champion, je l’ai vu de nombreuses fois en compétition, de très près, à Vincennes par exemple. Il m’a impressionné. J’ai un de ses produits à la maisons et je l’aime beaucoup également.

 

Ton cheval de coeur dans ton écurie ?
Le meilleur de tous est Francesco Zet, il est au-dessus des autres. Quand je le drive à l’entraînement, je me sens comme un super héros ! J’espère le présenter l’an prochain dans le Prix d’Amérique. Toutefois, ma favorite s’appelle Delicious. Elle est tout pour moi, plus qu’un cheval. Elle est poulinière désormais mais nous la gardons à la maison, je ne veux pas la quitter. On s’occupe très bien d’elle, elle est choyée ! Je citerais aussi Propulsion parmi mes chevaux de coeur.

 

Ton hippodrome préféré ?
Bollnästravet, un petit champ de courses au nord de la Suède. Il se situe à la campagne et le cadre est magnifique. On peut y passer des soirées merveilleuses !
Es-tu superstitieux avant une course ?
Enormément ! Je suis un peu fou sur ce sujet ! Et je ne saurais pas vous dire pourquoi. Par exemple, j’ai des sous-vêtements spéciaux que je porte le jour d’une grande course !

 

Comment es-tu quand ton cheval lutte pour la victoire ?
Je suis très expressif, au bord de l’explosion ! Pendant la course, je veux aider mon cheval. Je suis connecté avec lui et j’essaie de lui transmettre mon énergie.

 

Ton meilleur pote dans les courses hippiques ?
Je dirais Thomas Hedlund. Nous nous connaissons depuis très longtemps et avons passé beaucoup de temps ensemble. Nous travaillions tous les deux chez Stefan Melander. Il est devenu journaliste pour Travronden.

 

Dimanche, tu auras deux chevaux dans le Prix de France Speed Race : Honey Mearas et Don Fanucci Zet. Peuvent-ils gagner ?
Oui mais c’est très difficile de gagner à Vincennes, je le sais d’expérience ! J’ai surtout confiance en Don Fanucci Zet. Il va particulièrement apprécier le parcours de vitesse. Je pense qu’il va faire une très bonne course.

 

Que peut-on te souhaiter pour l’année 2023 ?
Je ne sais pas, sans doute la meilleure santé possible ! C’est plus important que les courses !