Louis Baudouin est le deuxième invité de notre nouvelle rubrique La P’tite Interview. Focus sur sa carrière et ses ambitions.
Louis Baudouin n’a que 24 ans mais va déjà participer à une course de la compétition Prix d’Amérique Races ZEturf avec Hirondelle Sibey, dimanche 11 décembre dans la Qualif #2 – Prix du Bourbonnais. Né à Paris, le fils de l’entraîneur Jean-Michel Baudouin totalise 116 victoires au Sulky (chiffres arrêtés au 6 décembre 2022), dont un Groupe III en janvier dernier avec Dreamer de Chenu (notre photo). Il s’est prêté au jeu de la Ptite Interview.
Ta première drive ?
Je devais être au collège. Ils avaient organisé des courses « écoles » entre les fils des entraîneurs. Cela se disputait au trot monté. J’ai dû en réaliser deux ou trois. J’ai rapidement compris à ce moment-là que je n’allais pas devenir jockey (rires).
La première victoire de ta carrière ?
C’était avec Binky le 14 avril 2016 au Mans. C’était génial car il y avait toute ma famille sur place. Cette victoire représentait énormément pour moi. Il y avait également Jean-Michel Bazire chez qui j’ai passé pas mal de temps plus jeune. Il m’avait donné quelques conseils avant la course. Il est vraiment très formateur. Désormais, comme nous sommes concurrents, il m’en donne un peu moins !
Quelle a été ta première sensation en découvrant l’Hippodrome Paris-Vincennes ?
J’ai grandi à Vincennes puisque mon père, Jean-Michel, avait souvent des chevaux à courir. C’est toujours magnifique de se produire là-bas. Il faut saisir la chance car beaucoup n’ont jamais eu l’occasion d’avoir des chevaux à driver sur cet hippodrome.
Ta première victoire à Paris-Vincennes ?
Calou Renardiere le 30 mai 2017 ! J’étais un peu revanchard car j’avais été disqualifié auparavant de la première place avec Binky. La course avait été très bien préparée et je m’étais envolé. J’avais un peu moins d’émotions qu’avec Binky mais c’est un grand moment.
Ton plus beau souvenir de meeting d’hiver ?
Je dirais Oasis Gédé lors des deux Finales du Grand National du Trot en 2008 et 2009. Je me souviens d’un hiver où il neigeait, ce qui rendait le décor magnifique. Voir le travail de mon père récompensé et ensuite qu’elle dispute le Prix d’Amérique, c’était un rêve. Un très beau moment.
L’hippodrome dans lequel tu te sens chez toi ?
Fougères ! Je suis comme à la maison. Je connais tout le monde. Mes amis viennent sur l’hippodrome quand je cours, et je ne manque pas une réunion !
Ton cheval de cœur ?
Je dirais Dreamer de Chenu. C’est lui qui m’a apporté mon premier Groupe l’hiver dernier dans le Prix de Brest (Gr.III). J’adore aussi Cetus de Tilou qui m’a fait énormément plaisir lorsque j’étais apprenti.
La plus belle casaque esthétiquement ?
La casaque de Jean-Michel Baudouin (rires). J’adore le bleu et le blanc et c’est quand même celle qui a bercé mon enfance.
Ton meilleur pote dans les courses ?
Je m’entends vraiment bien avec Léo Abrivard et Nicolas Bazire. Nous avons un peu le même parcours, on a grandi ensemble. Ce sont deux amis importants.
Comment tu es lorsque tu luttes pour le succès ?
J’extériorise pas mal mes émotions. Je suis très compétiteur. Une fois que je gagne, c’est vraiment du plaisir.
Ton chiffre fétiche ?
Je n’en ai pas spécialement. Je vais dire le deux car quand on a ce numéro derrière l’autostart, on est bien loti (rires).
Devenir entraîneur, ce serait un souhait ?
Pas actuellement. Pour le moment, mon père fait vraiment bien le travail. Ensuite, mon frère Gauthier sera avec moi pour reprendre l’écurie. Mais ce n’est pas encore d’actualité.
Tu vas driver Hirondelle Sibey dans la Qualif #2 – Prix du Bourbonnais. Qu’est-ce que cela représente pour toi de participer pour la première fois à cette course qualificative pour le Prix d’Amérique Legend Race ?
C’est magnifique. J’ai vraiment beaucoup de chance. Je travaille énormément pour cela mais je ne suis pas le seul. Je remercie toute l’écurie. Maintenant, il faut saisir sa chance et encore plus travailler. A moi de concrétiser !
Hirondelle Sibey peut-elle exaucer un rêve pour toi, en finissant sur le podium de la Qualif #2 ?
Je suis obligé d’y croire ! Elle travaille super bien le matin. Tu peux te permettre de rêver. Le destin est entre mes mains.
Nous approchons de la période de Noël. Quel serait le plus beau cadeau pour toi ?
Se qualifier pour le Prix d’Amérique Legend Race avec Hirondelle Sibey. Ensuite, pourquoi pas obtenir une nouvelle victoire de Groupe.
Un objectif dans les prochaines années ?
Mon plus gros objectif serait de s’installer en tant que driver. J’aimerais continuer de piloter pour mon père mais aussi être présent de plus en plus pour l’extérieur également. Je vais travailler très dur pour y parvenir !