Le Prix de Paris « Marathon Race », programmé dimanche 28 février à l’Hippodrome Paris-Vincennes, clôturera la compétition Prix d’Amérique Races ZEturf. Ce Groupe I sera aussi le troisième Ultimate Final, après le Prix d’Amérique « Legend Race » et le Prix de France « Speed Race ». Les champions s’affronteront sur 4 150 mètres, soit deux tours de la Grande Piste parisienne, un très long parcours qui convient parfaitement aux concurrents qui brillent aussi au monté, l’autre discipline du Trot. Plusieurs ténors des compétitions sous la selle ont remporté le Prix de Paris « Marathon Race ». Continuons cette série avec Vivier de Montfort.
Champion polyvalent, Vivier de Montfort obtient ses premières grandes victoires au trot monté. En 1991, il remporte le Prix du Président de la République, un Groupe I qui constitue l’une des plus prestigieuses épreuves du calendrier. Le pensionnaire de Christian Bigeon se classe également deuxième du Prix de Cornulier édition 1992, le championnat du monde de la discipline, et triomphe dans la foulée dans un autre Groupe I, le Prix des Centaures. Son entourage tente alors le pari osé de le présenter pour la première fois dans un Groupe I à l’attelé. Il participe au Prix de Paris « Marathon Race », le 23 février 1992. Coup d’essai, coup de maître pour le cheval bai. Mené par son entraîneur Christian Bigeon, il s’impose brillamment devant les vedettes du trot attelé de l’époque, notamment Ultra Ducal, deuxième du Prix d’Amérique « Legend Race » un mois plus tôt, Queila Gédé, lauréate de l’épreuve reine en 1989, et Queen L, qui gagnera le Prix d’Amérique l’année suivante. Et surtout, Vivier de Montfort est l’un des rares cracks à avoir gagné le Prix de Paris « Marathon Race » à l’âge de 5 ans. Ils ne sont que 5 à l’avoir fait, lui et Gélinotte (1956), Jariolain (1958), Picardy (1964) et le précité Ultra Ducal (1991).
Vivier de Montfort eut une belle mais très courte carrière. Il se produisit en compétition seulement trois saisons, entre 1990 et 1992, pour 17 victoires en seulement 32 courses. Des ennuis de santé l’ont contraint à quitter la scène hippique prématurément. Au haras, il devint un excellent reproducteur, donnant plusieurs excellents trotteurs. Il s’est éteint en août 2018.