Tombeur de Bold Eagle à deux reprises au cours du meeting d’hiver, le pensionnaire de Philippe Allaire s’annonce comme un sérieux prétendant au titre de champion du monde des trotteurs. Bird Parker effectue un retour au premier plan au meilleur moment.
Son sacre dans la 11ème édition du Tour européen 2017 était annonciateur d’un grand meeting hivernal. Car avant d’effectuer son retour sur la cendrée parisienne, Bird Parker venait de briller hors de nos frontières, à quatre reprises, avec le diable belge Jos Verbeeck. Appartenant à l’exceptionnelle génération des « B » (avec Bold Eagle, Billie de Montfort, Bélina Josselyn, Booster Winner et Briac Dark qui seront au départ du Grand Prix d’Amérique), Bird Parker a excellé dans les deux spécialités du trot. Qualifié le 21 juin 2013 à Grosbois dans la réduction de 1’19’’0, le fils de Ready Cash patiente jusqu’à sa sixième tentative pour franchir le poteau en tête, l’emportant dans le Prix des Jacinthes 2013 à Vincennes Hippodrome de Paris, drivé par le champion du monde des drivers Pierre Vercruysse. Dans ses premiers mois de compétition, Bird Parker croise le fer avec son sparring-partner Brillantissime qui le bat dans le Prix Emmanuel Margouty puis le Prix Maurice de Gheest, tremplins vers le Critérium des Jeunes (gagné par Billie de Montfort) dont il se classe cinquième. Lauréat de son premier semi-classique deux semaines pus tard dans le Prix Félicien Gauvreau, pour ses débuts sous la selle, Bird Parker remporte ensuite le Saint-Léger des Trotteurs à Caen, son premier Groupe I, puis termine dauphin de Booster Winner dans le Prix d’Essai. Disqualifié dans le Critérium des 3 Ans où Bold Eagle crève l’écran, le pensionnaire de Philippe Allaire remet les pendules à l’heure dans le Prix de Vincennes où il s’adjuge un deuxième Groupe I au monté. Le 2 mai 2015, alors que son grand rival est sur la touche, Bird Parker se couvre de gloire dans le Critérium des 4 Ans. Pourtant parti sur un temps de galop, il réalise une superbe performance pour dominer Briac Dark et Boléro Love dans la phase finale. Un premier classique à l’attelé acquis avec Jos Verbeeck, pilote avec lequel il excelle (8 succès et 90% de podiums en 10 associations).
Un tremplin pour Jean-Philippe Monclin
Appelé à piloter Bird Parker au début de l’année 2016, Jean-Philippe Monclin n’a pas tardé à trouver les bons réglages, s’imposant la même année avec le représentant de la casaque d’Elisabeth Allaire dans le Prix des Ducs de Normandie à Caen et le Prix Jean-Luc Lagardère à Enghien. Après deux ans et sept mois de disette à Vincennes Hippodrome de Paris, Bird Parker brise l’écart et renoue avec la victoire cet hiver sur la cendrée parisienne dans le Grand Prix du Bourbonnais, avant de réitérer dans la sixième étape du Circuit Trot des EpiqE Series. « On a quand même battu deux fois Bold Eagle alors, oui, on peut espérer jouer les premiers rôles dans la Belle », déclarera Jean-Philippe Monclin au micro d’Equidia à l’issue du Grand Prix de Belgique. Le mentor de Bird Parker, Philippe Allaire est bien entendu pour beaucoup dans la « renaissance » de son champion, qui s’est réconcilié avec les départs et semble plus fort que jamais. Et quand on voit la réussite actuelle du Breton, qui vient de remporter le Grand Prix de Cornulier avec un autre fils de Ready Cash, Traders, on se demande ce qui pourrait empêcher Bird Parker d’être sacré ce dimanche et d’offrir à Philippe Allaire un premier titre en tant qu’entraîneur.